Entre joie et émotion






Certains dimanches mêlent joie et émotion, ce fut le cas ce 4 décembre. Joie car notre église fêtait la naissance de notre Sauveur ; émotion car nous assistions au dernier culte en compagnie de Gérard et Sylviane, qui se sont tant dévoués pour notre communauté. Après dix ans de présence en Nouvelle-Calédonie, ils laissent la place à Philippe et Hazel Pinero.
C’est pourquoi le message délivré par Gérard aujourd’hui est ce qu’il considère comme son « testament ». La fin du sermon sur la montagne (Mathieu 7, 13) nous présente deux voies : d’un côté, le « boulevard » de la perdition, emprunté par le plus grand nombre ; à l’opposé, un sentier difficile, étroit, où l’on se sent seul et rejeté. C’est le chemin de la vie, de la vérité, celui de Christ. Or sur ce sentier nous attendent les faux prophètes qui, si nous voulons échapper aux embûches qu’ils nous tendent, nous obligent à être d’une part attentifs car ils falsifient le message divin en mélangeant vérité et erreur. Bien que leurs œuvres soient impressionnantes, ils ne sont pas sauvés car ils n’ont pas connu le brisement du péché et de la repentance. D’autre part, ils profitent du fait que nous soyons accueillants en s’infiltrant parmi les enfants de Dieu. Ce sont des loups ravisseurs en vêtements de brebis (Mathieu 7, 15) qui font des ravages dans l’Eglise en récupérant le travail de ses bâtisseurs. Ils préfèrent les couronnes de gloire plutôt que l’amour vrai qui consiste à marcher dans le chemin de la croix qui fait mal. Enfin, nous devons être avertis face aux faux prophètes. « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits » (Mathieu 7, 16). Il n’existe qu’une bonne raison pour entrer dans l’Eglise : adorer et glorifier notre Seigneur. Après avoir ressenti un danger pour la communauté, ses responsables doivent attendre que Dieu leur désigne les personnes dangereuses. Nos aînés méritent notre confiance car « ils veillent sur [n]os âmes dont ils devront rendre compte » (Hébreux 13, 17). Seule la Parole nous permettra de construire notre église et notre vie toute entière sur le roc, et non pas sur le sable.
Après ce message mémorable, le spectacle présenté par les enfants et les monitrices de l’école du dimanche nous a plongés dans la joie de Noël. Ensuite, le repas fraternel nous a réunis dans la convivialité. A quinze heures, nous avons pris la Sainte Cène puis visionné un diaporama musical (merci à Joël pour ce beau travail). C’était un moment à la fois drôle et triste (combien de frères et sœurs, vus à l’écran, ne sont plus parmi nous aujourd’hui ?). Malgré les aléas, il nous est apparu comme évident que la bénédiction de notre Seigneur repose sur notre communauté, grâces Lui soient rendues.
A l’heure où Gérard et Sylviane, que nous aimons tant, vont partir vers d’autres cieux, ne soyons pas tristes, car notre église franchit une étape indispensable à la gloire de Dieu. Le passage de relais permettra aux pasteurs qui dirigeront notre communauté de la faire croître encore davantage. L’œuvre du Seigneur est plus grande que nos vies.










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