Soyez des ouvriers de la réconciliation

Ce dimanche 24 avril, notre communauté fêtait en ce jour de Pâques l’événement le plus important pour un chrétien : la résurrection de Christ. Alors que le monde s’attache à Le voir encore bébé, dans la crèche, le chapitre 1 de l’Apocalypse nous montre qui Il est réellement : celui qui doit nous juger. A cause de notre péché, nous ne survivrions pas à la vision de notre Père s’Il se révélait à nous tel qu’Il est réellement. C’est pourquoi nous ne pouvons L’approcher qu’en tremblant et en nous prosternant, tout en sachant que nous sommes indignes qu’Il daigne jeter un regard sur nous.



Cette attitude de terreur et de respect extrêmes est celle de Jean qui, à l’instar de Paul et de Moïse, s’est jeté à terre comme mort lorsque Dieu lui est apparu dans une révélation (c’est le vrai sens du mot « apocalypse ») : « Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. » (Apocalypse1, 17)
Pourquoi Jean est-il terrifié, alors qu’il connaît Christ mieux que quiconque, puisqu’il a cheminé toute sa vie à Ses côtés ? Nous devrons rendre compte de notre vie devant Lui, qui « tien[t] les clés de la mort et du séjour des morts. » (Apocalypse 1,18). Le verdict de Son tribunal est aussi terrible que juste, à cause de notre vie de péché, et nous le connaissons déjà. Comme il est écrit dans Hébreux 10,31 : « Il est terrible de tomber dans les mains du Dieu vivant ! »
Si notre Dieu est grand et redoutable, Il est également l’amour incarné en la personne de Son fils. C’est pourquoi Il dit à Jean prosterné : « Sois sans crainte ! » (Apocalypse 1, 17). Jésus-Christ veut que l’on saisisse Sa grâce pour ne pas avoir affaire à Lui en tant que juge. C’est la seule et unique solution : on ne peut pas comprendre le prix de Sa grâce si nous n’avons pas conscience de notre péché et de ce qui nous attend si on ne la saisit pas. La grâce est ainsi synonyme de vie éternelle.

Même elle est offerte à tous, la grâce a coûté le prix fort à notre Père. C’est pourquoi on ne peut l’acquérir à bon marché. Pour suivre Christ, il nous faut renoncer à nos illusions et à ce qui est vain, c’est-à-dire que nous devons mourir à nous-mêmes. Cependant, nous trouverons l’essentiel : l’espérance chrétienne, qui commence ici et maintenant, pour ne s’éteindre jamais.




Si Dieu nous a arrachés aux ténèbres, c’est pour qu’on Le serve. Ainsi, il nous a dotés de dons particuliers, qui convergent vers un ministère, celui de la réconciliation (2 Corinthiens 5, 19-20) : nous sommes devenus des ambassadeurs de Christ et oeuvrons à la réconciliation des hommes fâchés avec Lui. C’est l’essentiel du message de Pâques : soyez réconciliés avec Dieu.
Après ce message saisissant, les enfants nous ont joué un mime où chacun pouvait se reconnaître. Un repas fraternel a prolongé cette matinée intense.





































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